Le socle de base : Ecole primaire

Elle est obligatoire, son rôle est de poser les bases de la connaissance, savoir lire, écrire et compter. Ce sont les briques essentielles pour pouvoir étudier le reste, qui sera le but des classes suivantes. Il s’agit aussi de s’habituer à la vie en communauté. Le premier problème est que les élèves ne sont pas assez sensibilisés (par leurs parents ou leur professeur) à l’importance de ces trois tâches et leur omniprésence non seulement à l’école mais également dans la vie de tous les jours. Vous ne pouvez pas être réellement épanoui et libre de nos jours sans ces trois compétences là. Ils doivent y être sensibilisés, mais il faut également veiller à ne pas leur mettre trop de pression.

La grande particularité de l’enseignement en classe de primaire est que dans une classe, un professeur s’occupe de toutes les matières, hormis certaines fois l’anglais et le sport. Il y a un but à cela : pour privilégier l’épanouissement de l’élève un unique professeur doit avoir une vision d’ensemble des capacités d’un élève pour le connaitre au mieux, pouvoir s’en occuper de manière personnalisée. Idéalement c’est le professeur qui doit s’adapter aux caractéristiques d’apprentissage de l’élève, s’il est plutôt visuel, auditif, kinesthésique. Le problème c’est qu’à mon avis les professeurs ne sont pas assez sensibilisés à cette problématique, et pire encore, qu’ils ont rarement la capacité de le faire : parce que le faire pour chacun de ses élèves, cerner ses particularités pour pouvoir l’aider, ça demande beaucoup de travail, d’être bon, et malheureusement beaucoup ne sont pas d’assez bons professeurs pour ça (petit début d’explication : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/16/01016-20140516ARTFIG00301-devenir-professeur-avec-420-de-moyenne-c-est-possible.php).

Et malheureusement si ce n’est pas fait par le professeur, les parents doivent y veiller ! S’il n’y avait qu’un seul moment à choisir pour s’occuper de la scolarité de son enfant c’est l’école primaire, pour lui donner les outils (lire, écrire, compter) indispensables pour pouvoir continuer sa scolarité. A partir du collège votre enfant pourra se débrouiller seul s’il a les bons outils, mais en primaire si on ne lui apprend pas ces briques fondamentales il ne le pourra jamais. Et si vous le faites bien dès la primaire, vous aurez beaucoup moins à vous investir pour le reste de la scolarité de votre enfant. En effet, si vous donnez ces clés à votre enfant, tout le reste sera plus facile pour lui, il pourra aller lire des ressources sur internet, poser des questions plus facilement à ses amis ou ses professeurs etc. En pratique il s’agit de faire les séances de lectures le soir avec lui au début de la primaire jusqu’à ce qu’il la maitrise, vérifier que les exercices de calcul sont justes, sinon les faire avec lui, vérifier ce qu’il a écrit pour ses devoirs.

Personnellement, même si j’ai eu des professeurs décents à l’école primaire, je pense que ce sont mes parents qui m’ont permis d’acquérir ces briques fondamentales et d’y accorder de l’importance. J’en profite pour les remercier pour cela même s’ils étaient très occupés.

Une autre dimension importante à cet âge pour l’épanouissement personnel et social, est de découvrir des centres d’intérêt en dehors de l’école. Ils ont de nombreuses fonctions :

  • Rencontrer d’autres personnes en dehors de l’école, et se faire d’autres amis (augmentation de la confiance, de la vie sociale) et diversification de l’activité pour plus de stabilité
  • Avoir des sujets de discussion externe à l’école (augmentation de la vie sociale)
  • Avoir une passion (épanouissement personnel, occupation)
  • Etre attirant pour les autres : à l’école, vous attirez les autres élèves par ce que vous faites en dehors et votre façon d’être (augmentation de la vie sociale, de la confiance)

Ces passions peuvent être très diverses :

  • Des jeux
  • Des sports
  • Des activités culturelles comme la musique, le dessin, le théâtre, la danse.

Un peu de diversité : le collège

Première grosse différence pour les élèves : chaque matière sera enseignée par un professeur différent, et il y a une échéance claire pour ce cycle : le brevet des collèges. Il y a fort à parier que vos futurs employeurs ne le regarderont pas, sauf si vous n’avez pas beaucoup d’autres diplômes dans votre scolarité. Vous pouvez avoir envie de faire un métier accessible via un CAP, vous n’aurez peut-être que votre diplôme de CAP et du brevet. Vous pouvez lors d’un entretien démontrer votre sérieux grâce à une mention au brevet. Par exemple pour postuler à un poste de coiffeuse, une bonne note au brevet pourra montrer qu’on peut vous faire confiance pour tenir les comptes si on vous laisse seul, faire la conversation à un client etc.

Le collège couvre une plus grande gamme de matières, mais qui restent toujours assez générales : mathématiques, physique chimie, science de la vie et de la terre, français, histoire géographie, le sport, l’éducation civique, la technologie. Le fait que les matières soient générales implique que vous n’y apprenez pas des compétences qui vous serviront directement dans votre futur métier, mais plutôt de nouvelles briques qui s’empilent sur celles de la primaire.

Pour les parents, vous impliquer directement dans la scolarité de votre enfant au collège vous demandera beaucoup plus de temps, les cours commencent à être un peu plus spécialisés, et vous devrez souvent lire le cours avant de pouvoir l’aider dans ses exercices pour pouvoir vous mettre à sa place, et lui expliquer efficacement. A partir de cet âge, les enfants commencent à avoir assez de recul pour comprendre ce qui est important pour eux si vous leur expliquez, et c’est sur ça qu’il faut insister. Le fait de leur donner des responsabilités comme celle de faire ses devoirs (et donc de ne pas toujours vérifier qu’il les a bien faits) est une marque de confiance importante qui peut aider l’élève à s’affirmer.

Même s’il est plus prudent d’être vigilant dès l’école primaire, soyez vraiment à l’écoute de votre enfant, le collège étant un lieu où le harcèlement scolaire est très présent. Prenez soin à ce qu’il n’ait pas de problèmes. En pratique pour moi ou mes amis, cela passait par des questions quotidiennes sur le contenu de la journée surtout lors du dîner pour montrer qu’ils étaient concernés. Même s’il s’agissait souvent de banalités, je pense que c’est primordial pour ne pas se laisser dépasser. Cela passait également par de l’aide et des encouragements dans le développement de mes passions et activités extra scolaires comme le tennis pour encore une fois m’aider à développer ma vie sociale et mon épanouissement personnel.

On voit que jusqu’au collège, l’enseignement en France est très général, il consiste à empiler des briques de connaissances qui vous permettront :

  • D’acquérir de nouvelles briques de connaissances générales
  • De pouvoir suivre une formation à un métier qui ne nécessite pas de nouvelles connaissances générales
  • Etre indépendant dans sa vie

Si des problèmes surviennent dans une matière, il est souvent probable que cela vienne de lacunes dans les briques précédentes qui n’ont pas été bien installées, surtout en mathématiques ! L’important est de ne pas fermer les yeux dessus ! Si votre enfant a de mauvaises notes en histoire, cela ne veut pas forcément dire qu’il a des problèmes avec cette matière spécifiquement. Il peut avoir des problèmes pour écrire son cours, ou pour lire et comprendre le manuel et les questions qu’on lui pose. La première étape indispensable est d’identifier quelle brique manque, et c’est ensuite à elle qu’il faut s’attaquer. Le mieux pour cela est le dialogue, entre le professeur, les parents et l’enfant pour lui faire comprendre que ce n’est pas une punition, parce que celui qui en souffre est déjà l’élève, mais une discussion la plus transparente possible.

Lycée général

Il s’agit du début des choses sérieuses en termes d’orientation et de vie professionnelle pour les professions du tertiaire : des résultats convenables en seconde et vous passez dans la section que vous désirez. Une bonne Première et Terminale et vous aurez un bon dossier pour intégrer l’école de vos rêves et vivre de votre passion, ou avoir un très bon travail alimentaire. Avec la récente réforme du bac, c’est également une encore plus haute probabilité de réussite pour votre bac. Enfin, avoir votre bac c’est LA porte d’entrée obligatoire pour les grandes études secondaires, et ainsi avoir le choix de votre emploi dès la fin de vos études. Je ne dis pas que c’est automatique, mais qu’il s’agit d’une aide inestimable.

Pour les séries générales (S, L, ES), on reste dans la lignée de la primaire et du collège : vous êtes censés continuer vos études après le bac, c’est là que vous étudierez vraiment ce qui vous servira dans votre métier. Pour l’instant, le lycée est encore un empilement de briques de connaissances assez abstraites qui vous serviront plus tard dans votre école ou dans votre période d’essai où vous vous concentrerez vraiment sur les tâches concrètes que vous allez réaliser.

Pour les séries spécialisées en revanche vous commencez à apprendre des compétences qui vous seront directement utiles dans votre futur métier. C’est le moment de s’investir pour prouver que vous savez être compétitif dans votre domaine, et ça passe par avoir des bonnes notes, parce que c’est l’unité de mesure de l’école, même si ce n’est sans doute pas la meilleure possible !

Au lycée, les parents peuvent vraiment de moins en moins aider l’élève au niveau des cours, mais ils ont une très grande contribution à apporter à son bienêtre de la même manière qu’au collège :

  • Quelques questions quotidiennes sur le contenu de la journée
  • Lui permettre de développer ses passions
  • Lui offrir de la flexibilité sur les horaires proportionnellement à son sérieux pour lui montrer de la confiance, lui donner des responsabilités, et de la reconnaissance de ses efforts.
  • Faire un peu attention à ses fréquentations sans être étouffant.

Une petite répétition du paragraphe sur le collège parce que c’est super important et je ne veux pas que vous le ratiez : Si des problèmes surviennent dans une matière, il est souvent probable que cela vienne de lacunes dans les briques précédentes qui n’ont pas été bien installées ! L’important est de ne pas fermer les yeux dessus ! Si votre enfant a de mauvaises notes en histoire, cela ne veut pas forcément dire qu’il a des problèmes d’apprentissage. Il peut avoir des problèmes pour écrire son cours, ou pour lire et comprendre le manuel. La première étape indispensable est d’identifier quelle brique manque ! C’est à elle qu’il faut s’attaquer. Le mieux pour cela est le dialogue, entre le professeur, les parents et l’enfant pour lui faire comprendre que ce n’est pas une punition, parce que celui qui en souffre est déjà l’élève, mais une discussion la plus transparente possible.

Lycée professionnel

Je n’ai malheureusement pas une grande expérience personnelle de ces cursus, mais j’ai beaucoup d’amis qui y sont passés. En France cela reste assez stigmatisé par les élèves des séries générales, alors qu’en Suisse c’est très valorisé. Si vous savez ce que vous voulez faire, que vous en êtes sûr, et que dans ce domaine le bac professionnel est la référence, foncez ! C’est comme ça que vous serez épanoui. Cependant soyez bien sûr de vous, pour vous affirmer face à des personnes qui vous regarderont de haut, ou encore parce que cela vous ferme beaucoup de portes en début de carrière.

Dans ces séries vous apprendrez uniquement des compétences qui vous seront directement utiles dans votre futur métier. C’est le moment de s’investir pour prouver que vous savez être compétitif dans ce domaine, et ça passe par avoir des bonnes notes, parce que c’est l’unité de mesure de l’école, même si ce n’est sans doute pas la meilleure !