La loi de Parkinson énonce que tout travail augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. C’est-à-dire que si vous vous mettez un an à l’avance pour préparer votre bac, que vous décidez de travailler tous les soirs dans ce but, vous arriverez à adapter votre travail pour occuper tout ce temps. Vous aurez l’impression d’être super occupé, mais ce n’est pas pour autant que vous ferez plus de chose que si vous vous y mettez seulement 2 ou 3 mois à l’avance avec le même travail.

Tout ça pour vous dire que ça ne sert à rien d’y passer énormément de temps, vous ne serez pas avancé en faisant ça. Et c’est plutôt une bonne nouvelle, ça veut dire que même si vous n’avez pas été très assidu au cours de l’année, de ces derniers mois ou semaines, vous pouvez vous adapter pour rattraper ce retard dans un court laps de temps.

Bien sûr rattraper le contenu de trois ans en trois semaines est un peu trop difficile, mais si vous restez relativement raisonnable, tout est possible et devient essentiellement une question de motivation : rappelez-vous qu’en début de carrière vous serrez jugés sur ce que vous avez accompli entre 16 et 22 ans à l’école. Et si vous le faites correctement, ça ne vous prendra pas plus de temps que si vous le faites mal.

Ce qui est important c’est de vraiment délimiter votre temps, sinon vous aurez tendance à avancer lentement, flâner, et finalement ne rien accomplir. Pire, ce sera souvent une source d’abandon et de perte de motivation, voire de burnout.

Un effet pervers de la loi de Parkinson

Si vous commencez dès le début du collège à prendre tout le temps disponible pour travailler, c’est-à-dire environ 6 heures par jour ça, vous vous mettez dans un rythme lent car au collège vous n’avez pas besoin de tout ce temps pour accomplir le travail.

Le problème vient dès que vous passerez aux classes supérieures, comme au lycée quand vous aurez un peu plus de travail, vous n’aurez pas de marge de manœuvre sur le temps que vous allouez à votre travail, vous allez être obligé d’accélérer drastiquement votre rythme de travail et ce sera difficile, surtout au début, risque de vous décourager etc.

C’est encore plus vrai pour la transition entre le lycée et l’université ou la prépa. Le problème est que ce sujet est abordé seulement une fois qu’on arrive en prépa, après coup, c’est pour ça que c’est super important de comprendre ça dès le début de votre scolarité, avant que ça devienne plus dur.

La solution

Une approche bien plus saine est de ne pas utiliser tout votre temps dès le début de votre scolarité : c’est pour ça que dans cette formation je propose environ une heure par jour pour votre rythme de croisière. Quand vous avez une transition qui vous demande de plus travailler comme la fin d’un semestre, le passage dans la classe supérieure ; commencez par augmenter un peu votre temps de travail pour vous adapter, puis seulement dans un second temps le réduire pour adapter votre rythme à ce nouveau volume de travail qui devra à nouveau rentrer dans votre timing de croisière. Moralement, quand le rythme se corse, il est bien plus facile de travailler un peu plus longtemps au même rythme plutôt que travailler toujours autant de temps mais avec plus d’intensité. Parce qu’augmenter d’intensité, ce n’est pas facile, ça ne marche pas toujours à la demande, surtout quand on est sous pression.

Loi de Parkinson travail en fonction du temps